Archives de catégorie : politique

Le fond de l’air..(n’)est (pas) rouge


Le fond de l’air..n’est pas rouge.

Non vraiment le fond de l’air n’est pas rouge. (Pour emprunter ce titre à Chris Marker que l’on peut voir à Beaubourg en ce moment). Là, c’est plutôt un brun bizarre qui culmine. Nauséabond et hélas épidémique, contaminant. Agité parfois aussi par un catholicisme sectaire qui n’a pas grand chose à voir avec la parole christique (cf. les injures raciales adressées au Garde des Sceaux encore tout récemment). Et aussi bien sûr entretenu par tous les extrémismes religieux politiques etc.. (Cela n’est pas, dans mon esprit, contradictoire avec la liberté absolue de penser de dire et de créer). Récemment  on a éprouvé presque de  l’effroi devant le comportement des députés de droite à l’Assemblée nationale le 30 octobre, quand, enfin, le PremierMinistre a prononcé ces mots forts, attendus depuis longtemps,  pour dire stop aux injures racistes répétées envers la Garde des Sceaux. Le 30 octobre JMA condamne le racisme envers Taubira, les députés PS debout à l’AN. Enfin une parole solennelle est dite. Merci. Il eut été tellement opportun et honorable pourtant qu’ils emboîtent le pas à leurs collègues. Mais rien… #Honte.

Jacques Lacan, dès les années 50, voyait s’avancer la ségrégation. Continuer la lecture de Le fond de l’air..(n’)est (pas) rouge

De la jeunesse. Quel destin?

On a vu avec la ManifPourTous (ré)apparaître le discours de la prévalence de Dieu sur les lois de la République,  sans retenue, sans gêne (cf. billet infra). On avait déjà pu d’entendre cela de la bouche de NS, vous savez le prêtre au-dessus de l’instituteur.. Si la position de foi est respectable dans son intimité et son lien au divin un par un, si l’Eglise, les Eglises sont acceptées voire bienvenues dans l’espace républicain en tant qu’insitutions qui ont  un point de vue, une charge, et une responsabilité morale par rapport à la communauté, on peut à juste titre s’inquiéter, se désoler, voire s’emporter contre un envahissement idéologique manifeste qui ne cache pas sa volonté d’évangélisation ici et là. Ainsi le « bon » pape François, sous couvert d’être du côté des pauvres, exhorte-t-il la jeunesse du monde à ne pas reculer devant la tâche. De même les salafistes optent-ils pour la charité pour mieux exercer la prédication et la conversion. La place qu’occupe ainsi de nos jours la/les religions dans l’espace public des démocraties invite à quelques réflexions plus larges concernant la jeunesse, son devenir, et les perspectives identificatoires offertes en ce début 21ème siècle. Continuer la lecture de De la jeunesse. Quel destin?

Delphine Batho, courage et conviction


Conférence de Presse Delphine Batho 4/07/13 mis en ligne ploucktv

 


Delphine Batho : « Le budget 2014 est mauvais » par rtl-fr

« On retrouve quelque chose de Ségolène Royal » dit un journaliste de BFM TV avant la conférence de presse. Il ne sera pas le seul à faire le rapprochement. On se doute que au vu de leurs rapports, hélas devenus conflictuels, ce point de vue ne trouve pas l’acquiescement de SRoyal (confirmé hier dimanche sur BFMTV par un jugement raide et injuste à mon sens). Et pourtant. Je ne peux personnellement que saluer cette intervention et cet Acte posé (même s’il risque bien sûr d’obérer quelque peu la suite de sa « carrière » politique/ou pas ?). Beaucoup l’ont découverte, beaucoup critiquent le fait qu’elle n’ait rien dit avant, ne se soit pas assez battue dans son ministère etc.. Est-ce justice? Après avoir avalé tant de couleuvres, il semble que sciemment et résolument elle ait « choisi », (au sens d’un « choix forcé » comme on dit en psychanalyse, c’est-à-dire pas d’autre choix possible; au sens où, à un moment donné, le destin dans son sens éthique est là  indiqué dans l’Acte à poser devant lequel ne pas reculer.) C’est fait. S. Royal, qui connaît bien ces occurrences de la vie, et qui nous vante beaucoup le courage, devrait plutôt saluer cela, cette conviction, qui contrairement à ce que l’on interprète ici et là n’est ni accusatrice contre son camp, ni victimaire. Continuer la lecture de Delphine Batho, courage et conviction

le monde est en tumulte


 

Segolène Royal/ »Cette belle idée du courage »


« Cette belle idée du courage », c’est aussi la sienne, et aussi la vérité, l’audace, l’invention, et la liberté de la parole et de l’action.

 


Ségolène Royal par franceinter

 


Ségolène Royal – 8h40 par franceinter

Et aussi Le Monde :

« une restructuration du ministère de l’économie et des finances est nécessaire. »

« ..chantier démocratique. mutation écologique. économie sociale et solidaire.. »

« .. insuffler  de la confiance. monter en puissance. exprimer une stratégie globale, et des priorités. donner des perspectives.. »

« Regardons l’avenir et réussissons les cent premiers jours de la deuxième année ! » etc…

 

 

Dérives/Ce vieux Fonds de (F)Rance

 La loi autorisant le « mariage pour tous » a été votée à l’Assemblée Nationale. Enfin ! A quel prix ! Que de dégâts, de remous ! Non pas qu’elle ne soit pas légitime, mais ce que tout cela a déclenché, a révélé, dans notre beau pays mérite que l’on s’y arrête. Mais après tout, cela aura fait réveil et rappelé la réalité d’un certain  « fonds » français. Continuer la lecture de Dérives/Ce vieux Fonds de (F)Rance

Dérives…Victoire


et puis… ça :

 Taubira/Bertinotti AN 24 avril 2013 MPT
Taubira/Bertinotti AN 24 avril 2013

JA Miller auditionné au Sénat


« s’avancer courageusement les yeux ouverts ». contrer le déni.

Unions et Conceptions. Etre et désir.

                                                                    S’unir aimer naître donner la vie désirer

Les débats (à l’Assemblée Nationale et dans l’espace public) qui ont lieu et bien lieu, quoi qu’on en dise, à propos du « mariage pour tous », sont rudes, souvent haineux, injustes, dangereux, surfant sur l’ignorance et la peur parfois. La grande peur « réactionnaire » vient en réponse à ce qui se met en branle dans cette demande pourtant si normative, cette demande entre autres d’avoir le choix. Il n’empêche qu’ils ne clivent pas forcément, sur tous les sujets, aussi radicalement droite et gauche ; réactionnaires et progressistes ne sont pas strictement identifiables comme d’un camp ou de l’autre. On voit et on entend l’Eglise, les Eglises, qui bien évidemment peuvent dire leur point de vue, mais qui ne sont, au fond, pas plus concernées que cela puisqu’il s’agit là d’une Union Civile dans un Etat laïc, sauf à dénier aux Lois Républicaines leur primauté sur la Loi divine.

La question de l’union, qui ne va pas sans les questions des filiations, est une saine et riche occasion de (re)penser toutes ces questions des familles et des procréations, les enjeux, les pratiques, leurs limites, mais aussi leurs avancées (cf. D Bertinotti pour ces initiatives bienvenues et l’accent mis sur « les » familles). Il serait malhonnête de ne pas dire que cela est complexe. Beaucoup a déjà été dit, écrit.

Ici, donc, mon « point de vue », pour épingler quelques-unes des idées fortes que cela met en branle.

Tout d’abord, il est consternant qu’il y ait encore une fois une telle méprise quant à la position de « la » psychanalyse, qui n’existe pas d’ailleurs en tant que telle. Il y a « des » psychanalystes. Ils écoutent et accueillent les symptômes, mode de jouir de chaque parlêtre, un par un. Pour beaucoup, peut-être même la plupart, ils exercent leur pratique avec sérieux sans prétendre pouvoir se substituer au débat de société et aux décisions parlementaires. Certes, ils ont choisi une orientation doctrinale mais celle-ci ne va pas sans une remise sur le métier constante, à chaque fois qu’une rencontre a lieu. Les homosexuel(le)s viennent « aussi » nous consulter, ai-je envie de dire de façon un peu ironique. Ce n’est pas une race à part. La clinique ne saurait s’endormir.  Sans se prendre donc pour la Vérité (encore plus quand elle a droit de cour médiatique), cela ne les empêche ni de réfléchir ni de témoigner à partir de leur clinique, dont ils ne peuvent cependant faire Loi générale (sociologique, anthropologique, voire statistique). Mais certains, hélas, oeuvrent parfois à dévoyer cette éthique, parfois « sincèrement », en conscience (cette idée est à la mode), parfois animés de cette passion haineuse contre notre science, (bénéfice secondaire de cette posture), animés du désir de se faire un peu remarquer, voire aimer. C’est dommage. Vous trouverez ici références, textes et pétitions, pour un autre son de cloche. Continuer la lecture de Unions et Conceptions. Etre et désir.