Le corps meurtri d’une femme..

Quand une femme est victime de viol ou d’agression sexuelle elle peut réagir de bien des façons différentes. Je voudrais apporter ici quelques éclairages à propos de ce dont  j’ai pu quelques fois être le témoin dans mon cabinet, tant les commentaires ici et là, notamment en ce qui concerne Nafissatou Diallo et Tristane Banon, (et à cette occasion sans préjuger de la véracité de leur agression et sans gommer leurs différences), me semblent souvent inconvenants et ignorants. Les femmes dont j’ai témoignage sont souvent jeunes, soumises à la jouissance répétée d’un proche, père, frère, beau-père, père adoptif, mais aussi parfois, comme dit le droit, personne ayant autorité. D’autres ont eu à vivre ce traumatisme au cours de leur vie, dans une mauvaise rencontre. Bien sûr ce n’est pas tout à fait la même problématique, mais nous abordons ici la question de l’éprouvé et du dommage subi. Comment face au réel traumatique, se tenir debout. Continuer la lecture de Le corps meurtri d’une femme..

une Europe, maintenant

En cette période trouble et troublée il serait bienvenu de relire le discours que Ségolène Royal a tenu à Helsinki le 8 février 2011 lors d’un séminaire organisé par la Fondation Kalevi Sorsa en collaboration avec le Parti social-démocrate finlandais.

« … l’accord final reporte à plus tard les deux questions fondamentales pour l’avenir de l’Europe : la lutte contre la spéculation financière et la relance économique de la zone euro », a estimé Mme Royal ce jeudi à l’AFP à propos  des décisions du sommet européen.

« Des solutions durables existent pour sortir de la crise à condition que s’impose une vraie vision de l’Europe ». Copyright © 2011 AFP. Tous droits réservés

 

une voix, un vote


« Je ne suis pas la candidate des appareils, je suis la candidate des citoyens, de la Force citoyenne », »Ceux qui se prêtent à une opération d’appareil se trompent d’élection. Une voix de député, une voix de sénateur ou de président de conseil régional vaut une voix d’un employé, d’un paysan ou d’un ouvrier » Ségolène Royal
C »est bien en effet le sens que devrait donner chaque candidat aux primaires. et pas « une course de petits chevaux » (Plenel) Mais pourtant ce n’est pas à cela que l’on assiste : déploiement de force entre les deux « candidats » de l’appareil, candidats des sondages, candidats de la social-démocratie réformiste, on voit ce que cela donne en Europe. Qui aura le plus gros zizi? Opportunisme  des ralliements, promesses de postes et tout ce qui va avec, vouloir  gagner avec quelles idées, de nouveau les alliances de la carpe et du lapin, Peillon avec Hollande par exemple, où sont les points communs? Où est passée la fibre révolutionnaire de M. Peillon pour se retrouver d’abord avec Strauss-kahn puis avec Hollande? Aubry qui sent « un mouvement autour d’elle », elle qui accusait les autres de pratique d’ego!! Aubry pour qui le plus grand économiste de France est M. Cohen! (ce que pense aussi Alain Minc, c’est dire!). voir Marianne

Et puis: éviter les débats pour des raisons fallacieuses ou bien sans raison du tout. Faire traîner jusqu’au vote. Laisser exister le Vide de politique. Ce vide rempli par les rumeurs et les statistiques.

« Le PS sait-il encore ce que s’opposer veut dire ? » dit Edwy Plenel (Mediapart) interrogeant là les positions ou non-positions des  » dirigeants socialistes, au premier rang desquels l’actuelle première secrétaire du PS, Martine Aubry, et son prédécesseur, François Hollande ». Continuer la lecture de une voix, un vote

Sans retenue…


… un flot de jouissance en place de vérité.

Donc, dans l’affaire du Sofitel, revirement, retournement de situation. Ce n’était pas impossible que de nouveau éléments apparaissent, les avocats l’avaient annoncé, la justice américaine fonctionne ainsi. C’est troublant bien sûr, tous ces nouveaux éléments à charge.  (C’est surtout troublant d’ailleurs que de ceux-là on ne doute pas).  Mais ce n’est sans doute pas le terme de toute l’histoire. Il y a deux personnes qui savent ce qui s’est passé dans cette chambre. Ce qui s’est passé et pas forcément ce qui les a poussés à agir comme ils l’ont fait.

Ces derniers jours pourtant, on croirait que si, que tout est réglé, que la justice a dit son mot…

Politiques amis, journalistes, sondeurs, télévisions, presses, media en tous genres, l’inflation du verbe et de la jouissance est à l’oeuvre, faisant bien peu de cas d’une retenue nécessaire, d’un silence même pourquoi pas? Pour le respect de chacun des protagonistes. à lire Richard Trois

Au bord de l’obscène. Quel emballement, ad nauseum. « Le temps réel médiatique s’est imposé au temps long judiciaire », « contrôle des histoires », « tension narrative », « spectateur sidéré », (Christian Salmon dans Libé du 2 et 3 juillet, p. 9), sujet captif comme je l’ai déjà dit. Storytelling. Le pire ce sont les réactions bien peu mesurées des amis politiques; de grâce, silence!

Et puis, plus généralement, suis-je naïve de penser qu’une femme violée, si c’est le cas, même menteuse, reste une femme violée. Alors, si pour être victime, si c’est le cas, il faut être vierge et pure, c’est bien évidemment toujours le même refrain, et cela n’a pas changé : « tu l’as bien cherché! » (voir infra « Présumé(e) »). Humain sans noirceur et sans défaillance, cela n’existe pas, ni pour l’un, ni pour l’autre, ni pour aucun de nous. Continuer la lecture de Sans retenue…