Doux moments, vibrants moments, loin du tumulte sombre.. merci la Zik!
Vers 2014
N’ai je plus rien à dire? Suis-je comme une poule devant un peigne à rester muette devant l’étrangeté du réel politique, de l’action politique qui est plutôt l’initiative du non-faire des retournements, donc d’un certain immobilisme, ainsi qu’en est l’issue lorsque l’on fait la même chose et son contraire? Bref d’une praxis politique qui semble animée d’une idéologie soit londonienne (pour l’idée du brouillard) soit moralisante ? Sociale-démocrate? Est-ce une praxis qui vaut pour maintenant et qu’a-t-elle à porter de neuf devant le déferlement spéculatif?
Ai-je difficulté à trouver l’angle pour dire nos glissements nationaux…à les mettre en mots, à les penser, voire même les concevoir, de même que l’interprétation vient à manquer à l’écoute d’un patient qui ratiocinerait sans cesse, sans qu’une pointe vive de son « âme » vienne à se dire, sans qu’il ne cède rien de sa défense pour « révéler » son désir? Ne pas déranger, ne rien déranger, ne pas mécontenter les « siens » (encore que). Jouir en rond. Continuer la lecture de Vers 2014
Bonne Année
Le fond de l’air..(n’)est (pas) rouge
Le fond de l’air..n’est pas rouge.
Non vraiment le fond de l’air n’est pas rouge. (Pour emprunter ce titre à Chris Marker que l’on peut voir à Beaubourg en ce moment). Là, c’est plutôt un brun bizarre qui culmine. Nauséabond et hélas épidémique, contaminant. Agité parfois aussi par un catholicisme sectaire qui n’a pas grand chose à voir avec la parole christique (cf. les injures raciales adressées au Garde des Sceaux encore tout récemment). Et aussi bien sûr entretenu par tous les extrémismes religieux politiques etc.. (Cela n’est pas, dans mon esprit, contradictoire avec la liberté absolue de penser de dire et de créer). Récemment on a éprouvé presque de l’effroi devant le comportement des députés de droite à l’Assemblée nationale le 30 octobre, quand, enfin, le PremierMinistre a prononcé ces mots forts, attendus depuis longtemps, pour dire stop aux injures racistes répétées envers la Garde des Sceaux. Le 30 octobre JMA condamne le racisme envers Taubira, les députés PS debout à l’AN. Enfin une parole solennelle est dite. Merci. Il eut été tellement opportun et honorable pourtant qu’ils emboîtent le pas à leurs collègues. Mais rien… #Honte.
Jacques Lacan, dès les années 50, voyait s’avancer la ségrégation. Continuer la lecture de Le fond de l’air..(n’)est (pas) rouge
Sonday Morning…Lou’s gone..
VELVET UNDERGROUND – Sunday Morning
Sunday morning, praise the dawning
Its just a restless feeling by my side
Early dawning, sunday morning
Its just the wasted years so close behind
Watch out, the worlds behind you
Theres always someone around you who will call
Its nothing at all
Sunday morning and Im falling
Ive got a feeling I dont want to know
Early dawning, sunday morning
Its all the streets you crossed, not so long ago
Watch out, the worlds behind you
Theres always someone around you who will call
Its nothing at all
Watch out, the worlds behind you
Theres always someone around you who will call
Its nothing at all
Sunday morning
Sunday morning
Sunday morning
Je laisse la parole à mon cher frère, ©AM :
« Je me suis fait hier soir un « spécial LOU REED » disons plutôt VELVET parce que pour moi, même si sans le VELVET il a fait de très bons albums (BERLIN, TRANSFORMER ou CONEY ISLAND BABY entres autres) son nom reste associé au VELVET UNDERGROUND dont il fut le créateur – comme si on pouvait aussi parler de JAGGER sans penser ROLLING STONES –
Alors j’ai réécouté ces (pour moi) merveilles au son et à l’ambiance incomparables Continuer la lecture de Sonday Morning…Lou’s gone..
La vérité et ses aventures. Fondation Maeght
De retour de Saint-Paul de Vence, en visite à la Fondation Maeght : « Les aventures de la vérité. Peinture et philosophie : un récit. Commissariat Bernard-Henri Lévy. 29 juin-11 novembre 2013
Voilà. On retrouve Saint-Paul, sa douceur un peu brumeuse parfois, ses remparts, ses odeurs sucrées et épicées, ses chants d’oiseaux, ses petites rues fraîches et ténébreuses, et son m’as-tu-vu un peu trop envahissant parfois hélas. On retrouve la Fondation Maeght et cette occasion de se réjouir et de se régaler de cette collection « privée » dont il n’est pas le propriétaire, mais qu’il aime à nous faire partager, je le crois. La bocca della verita, la vérité, « moi, la vérité je parle »; (Lacan) mais surtout « la vérité ne peut que se mi-dire », « elle n’est jamais toute ». Des petits bouts de vérité aussi bien que des petits bouts de réel; c’est ce qu’on a pu apprécier récemment. BHL ainsi nous expose ses passions, ses questions et ses interprétations, à faire converser la philosophie et l’art, les philosophes et les artistes. Belle question. On est bien sûr sous sa coupe; même si on ne sait pas trop comment le choix est fait par rapport aux œuvres et aux salles, qui aurait pu être autre pour chacun sans doute. Il y a beaucoup d’oeuvres, cela demande de s’adapter à chaque pas, à chaque oeuvre, à chaque artiste. Exercice difficile. Le cheminement logique des salles lui est sans doute connu voire familier mais pour nous… Ombres-caverne, puis Véronique-voiles, puis art-passion, puis art-langage, puis art- philo, puis l’inverse, puis miroir, don contre don, enfin « la grande alliance ».
On n’a pas rendez-vous avec un artiste mais avec lui, BHL, sa froideur passionnée. Une belle aventure en tous les cas, cette passion froide.
On peut aisément aussi suivre son propre sillon. On verra ci-dessous quelques clichés pris par mes soins. Continuer la lecture de La vérité et ses aventures. Fondation Maeght
Adieu Patrice Chéreau.
Immense. Lumineux. Simple et curieux. Ouvert. Interrogeant. Inquiet. Créant.
Eveillé.
La France (si étroite d’esprit en ces temps troubles) perd un Poète. L’humanité toute entière.
Un pour qui l’enthousiasme et la katarsis grecs sont de la langue. Pour qui les corps de désir ne sont pas pornographie mais danse parfois mortelle. Pour qui donner perdre aimer détruire étreindre est la ronde folle du verbe et du corps.
Merci pour tout.
Ma douleur est grande.
Reposez en paix.
De la jeunesse. Quel destin?
On a vu avec la ManifPourTous (ré)apparaître le discours de la prévalence de Dieu sur les lois de la République, sans retenue, sans gêne (cf. billet infra). On avait déjà pu d’entendre cela de la bouche de NS, vous savez le prêtre au-dessus de l’instituteur.. Si la position de foi est respectable dans son intimité et son lien au divin un par un, si l’Eglise, les Eglises sont acceptées voire bienvenues dans l’espace républicain en tant qu’insitutions qui ont un point de vue, une charge, et une responsabilité morale par rapport à la communauté, on peut à juste titre s’inquiéter, se désoler, voire s’emporter contre un envahissement idéologique manifeste qui ne cache pas sa volonté d’évangélisation ici et là. Ainsi le « bon » pape François, sous couvert d’être du côté des pauvres, exhorte-t-il la jeunesse du monde à ne pas reculer devant la tâche. De même les salafistes optent-ils pour la charité pour mieux exercer la prédication et la conversion. La place qu’occupe ainsi de nos jours la/les religions dans l’espace public des démocraties invite à quelques réflexions plus larges concernant la jeunesse, son devenir, et les perspectives identificatoires offertes en ce début 21ème siècle. Continuer la lecture de De la jeunesse. Quel destin?
Delphine Batho, courage et conviction
Conférence de Presse Delphine Batho 4/07/13 mis en ligne ploucktv
Delphine Batho : « Le budget 2014 est mauvais » par rtl-fr
« On retrouve quelque chose de Ségolène Royal » dit un journaliste de BFM TV avant la conférence de presse. Il ne sera pas le seul à faire le rapprochement. On se doute que au vu de leurs rapports, hélas devenus conflictuels, ce point de vue ne trouve pas l’acquiescement de SRoyal (confirmé hier dimanche sur BFMTV par un jugement raide et injuste à mon sens). Et pourtant. Je ne peux personnellement que saluer cette intervention et cet Acte posé (même s’il risque bien sûr d’obérer quelque peu la suite de sa « carrière » politique/ou pas ?). Beaucoup l’ont découverte, beaucoup critiquent le fait qu’elle n’ait rien dit avant, ne se soit pas assez battue dans son ministère etc.. Est-ce justice? Après avoir avalé tant de couleuvres, il semble que sciemment et résolument elle ait « choisi », (au sens d’un « choix forcé » comme on dit en psychanalyse, c’est-à-dire pas d’autre choix possible; au sens où, à un moment donné, le destin dans son sens éthique est là indiqué dans l’Acte à poser devant lequel ne pas reculer.) C’est fait. S. Royal, qui connaît bien ces occurrences de la vie, et qui nous vante beaucoup le courage, devrait plutôt saluer cela, cette conviction, qui contrairement à ce que l’on interprète ici et là n’est ni accusatrice contre son camp, ni victimaire. Continuer la lecture de Delphine Batho, courage et conviction
le monde est en tumulte
Le ciel est en tumulte. Notre monde l’est aussi. pic.twitter.com/K5sgl87SIh
— Evah5m (@evah5m) June 22, 2013