A propos de cette affreuse histoire qui survient entre M. Strauss-Kahn et une jeune femme américaine dans un hôtel à Manhattan. Des conséquences dramatiques pour elle, pour lui, pour les familles, mais aussi pour les gauches, pour la France etc..
Innocent, forcément innocent, bien sûr présomption à respecter; cependant s’il y a une victime pour l’instant en tant que telle, une présumée victime, c’est bien cette jeune femme.
Pourtant il n’y a pour l’instant ici et là qu’une seule version sur laquelle on s’appuie en France, faisant fi de l’accusation, ce qui nous montre bien s’il en était encore besoin comment ça marche là dans l’inconscient : hétérosexué, phallocentré (même chez des personnes pour lesquelles j’ai le plus profond respect et qui devraient savoir garder leurs distances avec cet emballement et cette version « unique »). Cela n’est guère rassurant sur la façon dont peut être accueillie la vérité d’une femme violée dans n’importe quel commissariat et aussi dans beaucoup des têtes bien pensantes. Quel poids pèse donc la parole d’une femme?