Nous sommes au temps d’une certaine anesthésie collective voire d’une indifférence. Celle-ci est le signe me semble-t-il d’un système de défense des sujets face à l’art de la tromperie, au profond divorce entre Signifiant et signifié, entre le dire et le nommer, entre le dire et le faire, une sorte de profusion de sens menteur qui ne renvoie en fait qu’à un hors sens. Si la vérité n’est pas l’envers du mentir, mais bien plutôt que la vérité est menteuse, le mentir deviendrait maintenant la loi, en tout cas la règle, le dire comme l’on veut sans preuve et sans pacte à l’autre. Continuer la lecture de Parler sa langue