Sex Crimes Unit


A voir  absolument le documentaire  sur l’Unité des Crimes Sexuels (France 3 21 septembre 2011). A voir et écouter attentivement, à la fin du documentaire, Lisa Friel, qui a exercé 28 ans au bureau du procureur, et qui a dirigé cette unité pendant 10 ans (et travaillé là pendant 25 ans). Comment on voit qu’une prostituée peut avoir gain de cause dans une affaire de viol.

Comment on apprend les raisons d’une présentation si rapide de N. Diallo devant le grand jury (notorioté du suspect, nationalité française etc..). Comment on peut remettre les pendules à l’heure par rapport aux versions strauss-kahniennes. Comment confirmation est donnée des différentes versions de N. Diallo (big lies) mais jamais concernant l’acte lui-même.

Comment est redit qu’une femme violée souvent invente, ou tord la vérité pour être crue, tant elle peut s’inquiéter des conséquences. Alors pourquoi cela ne s’est-il pas appliqué à Madame Diallo? pourquoi n’en a-t-on pas tenu compte comme pour d’autres? Nicole  Bacharan dit « Le mensonge plombe le cas ». N’y a-t-il pas eu pour elle une exception, vraiment on peut et on doit se poser la question. « Le doute sérieux sur la culpabilité ne nous permettait pas…ça ne veut pas dire que l’enquête prouve son innocence (DSK)…On ne peut pas le prouver ». « Une affaire avec une personnalité, couverte par les media.. »… (no comment).

« En tant que procureur il faut chercher la vérité avant de présenter l’affaire au grand jury ». Hélas ce n’est pas ce qui a eu lieu.

Est-cela la réponse? Madame Friel: « mais à cause de tous ces mensonges parce qu’elle n’arrivait pas à dire la vérité. Je ne suis pas psychologue ».

Il semble bien que tout ce qui vient pour d’autres femmes à décharge, devient pour Madame Diallo à charge…

« Je peux vous affirmer que Nafissatou Diallo est bien une victime. Il existe des éléments de preuves qui étayent son propos. Je ne peux croire qu’elle ait inventé tout cela de toutes pièces. Je crois surtout les preuves. Mais ces éléments dont nous disposions n’étaient pas suffisants pour poursuivre ce dossier et pour l’affirmer, sans doute raisonnable, devant un jury de douze personnes et à l’unanimité. Dans un tribunal américain, dans une procédure au pénal, la charge de la preuve doit être indiscutable. Ce que vous pensez pouvoir prouver et ce que vous croyez être la vérité sont deux choses bien différentes. » Lisa Friel ITWLe Parisien 21/09.