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« Tous » contre « tous »?


On peut critiquer et regretter le fait que les « people »  aient bien peu conscience de la pauvreté préoccupante de nombre de leurs concitoyens. Leur réaction n’est pas mieux ou pire que celle de banquiers, industriels, publicitaires, sportifs, intellectuels, et politiques qui vivent dans un « autre monde », dit-on souvent. En cela,  ils font corps dans une certaine communauté d’esprit, comme beaucoup d’autres corporations. Mais ce « monde » fait aussi partie de la société française. Qui peut dire qu’il ne ferait pas de même dans la même situation, qui peut se prétendre sans rougir « altruiste »? Qui n’ a pas envie d »avoir » plus, de posséder plus, de garder pour lui, et ses proches éventuellement? Cercle clos, excluant, toujours.

Il est à regretter que l’esprit de solidarité (cf. CNR) ait maintenant disparu; société très individualiste, la France a besoin d’un discours clair et rassembleur. C’est la mission du Politique, qui décide des lois commune à tous, justes et efficaces, comme on nous l’avait promis. Encore faut-il qu’il soit à la hauteur de sa tâche, et d’une certaine façon lui (aussi) exemplaire. Pas si simple.

Depardieu, symbole à son corps défendant, de l’exil fiscal et de l’égoïsme, est pourtant plutôt un des derniers à s’exiler. Sinon, il a crée aussi des emplois, soit dit en passant. Omar Sy, vénéré maintenant par nos compatriotes, vit à Los Angeles me semble-t-il…  de même que Dany Boon et d’autres. Je ne parle même pas des sportifs. Quant à Deneuve, femme plutôt discrète, et qui sait s’engager sur des causes « justes », elle a laissé parler sans doute son coeur de l’amitié. Ses propos sur la Révolution et la méconnaissance générale de l’Histoire de France révèlent une peur imaginaire, celle-ci bien partagée quelle que soit la classe sociale. Utilisée aussi comme un mythe, voire un slogan, par certains leaders politiques. Elle ne porte simplement pas alors sur la même catégorie sociale. En miroir.

Bref, ça ne cesse pas : l’autre est dangereux, contre moi, ennemi…Cela  qui s’est exprimé douloureusement en 2002, et qui est toujours une mine pour toute pensée et discours totalisant,(et donc excluant), fait signe d’une haine souvent silencieuse, mais dont la trace ancienne est hélas constitutive de notre humanité. Elle se faufile notamment dans les réseaux sociaux où les échanges sont parfois ponctués de ces insultes jouisseuses, et de jugements à l’emporte-pièce. Moindre mal, que ça puisse se dire?

Il appartient à chacun de savoir conduire sa vie pour lui et pour/vers les autres.

« Un sursaut est impérieux » S. Royal Toulouse

« La politique ce n’est pas ma partie, je le rappelle tout au long de ces billets, des éléments plus techniques peuvent bien sûr m’échapper, mais je fais retour ici sur ce que j’en entends au rythme du temps et des échos assourdissants de l’univers médiatique, mais aussi des analyses plus poussées dans tous les domaines, hélas trop rares. « L’inconscient c’est le Réel » (J. Lacan). Je suis moi-même aux prises et au service chaque jour de ce qui parle et fait symptôme, de ce Réel, là où ça rate. Et cela est politique.

« Cela fait déjà pas mal de temps  que je voulais en dire quelque chose de cette « arrivée » de la Gauche au pouvoir, (beaucoup de places de pouvoir, très lourde responsabilité). Ne trouvant ni le temps ni l’envie, parce que ne voulant pas  donner prise à ce « hurler-avec-les loups » médiatique, ni participer à cette curée aveugle (ou intentionnel?), ne voulant pas donner l’impression que je participe à l’abattage déchaîné et systématique, comme toute une part des media, signe s’il en était besoin que la presse est bien aux mains des libéraux, et aussi que le « dire tous pareils » de nombre de journalistes, leur slogans en boucle, leurs exégèses parfois « délirantes »  fonctionne à plein. « les moutons.. » Marianne. Mais ce dont on est  là les témoins, je l’ai bien souvent dénoncé  et depuis longtemps! Avec S. Royal  (2007, Primaires PS), on a déjà depuis longtemps l’entraînement au bashing (les « camarades » ne le dénonçaient guère alors!).

Sans doute suis-je baignée de ce sentiment sourd et confus de ne rien pouvoir attraper, épingler, qui ferait signe, oui, on ne peut le nier, d’un « cap« . Une « marche en crabe » dit  Domenach dans Marianne. Oui, bien vu. Ou bien, j’apprécie cet autre point de vue : « L’art de M. Hollande est à son comble dans cette retenue, ce retrait…Il triomphe à se dérober dans un invincible incognito. On ne saurait être plus habile. Mais qui prendrait comme phare dans la tempête une étoile filante qui clignote sur le bord de sa disparition. ». François Hollande, avion furtif, par Jacques-Alain Miller

« Loin de moi l’envie de critiquer aveuglément ce gouvernement et ce Président avant qu’ils n’aient eu le temps de faire leurs preuves. Ils ont bien sûr mon soutien de coeur et de raison. J’ai élu F. Hollande sans état d’âme, tant j’étais déjà consciente d’une position politique et éthique peu tranchée. Je n’ai cependant aucune sympathie pour la stratégie de  JL Mélenchon qui, même si les arguments sont souvent fondés, entretient un climat permanent de catastrophisme, d’agressivité, et de critique souvent injurieuse à l’égard du pouvoir, tant il vise à le déstabiliser pour s’en emparer (il a eu pour cela une longue formation militante).

« Un désir peu décidé, dis-je. Bien sûr, on a quitté un état de « terreur » et de démolition quasi permanent, style du sarkozysme. Bien sûr il faut reconstruire autre chose, autrement. Bien sûr ce n’est pas le même style et le même projet politique, et c’est tant mieux.  Cependant, d’ores et déjà des signes me paraissent préoccupants. Continuer la lecture de « Un sursaut est impérieux » S. Royal Toulouse

Un « enfant perdu », criminel.

Montauban/Toulouse.

Au jour d’aujourd’hui beaucoup de questions restent non élucidées. Beaucoup le resteront sans doute, d’autres seront sans doute étouffées, pour un temps en tout cas. Questions sur les erreurs de la DCRI, sa « lenteur », son mode d’intervention, sur la présence permanente du ministre de l’intérieur non conforme à la séparation des pouvoirs (Eva Joly, et Fr. Rebsamen: « En tout état de cause, je m’étonne du fait que le président de la République ait demandé à Claude Guéant de piloter l’enquête. C’est du jamais-vu. On se demande même ce que Guéant faisait sur place pendant trois jours. Son rôle est de mettre à disposition de la justice les moyens pour arrêter la personne poursuivie, mais ce n’est pas à lui de donner les ordres.., le procureur n’étant là qu’à après-coup, pour venir expliquer ce qui s’est passé. Or c’est bien lui qui pilote l’enquête! »). Questions sur le déferlement médiatique couvrant l’immobilité de la scène et créant ainsi une jouissance avide de sang, il faut bien le dire, scène médiatique animée de psys  en tous genres (ah ce mot fourre-tout qui « nous » catégorise maintenant!), criminologues notamment en mal de story-telling, et bien d’autres. Iront-ils jusqu’à diffuser les vidéos, en rajoutant encore dans l’horreur? Sauront-ils faire preuve de sagesse?

De ce qui fait là évènement, dans le Réel, glaçant, je ne traiterai ici que deux aspects :

*D’abord à partir de ce que j’en sais dans ma pratique clinique. Car des jeunes gens comme Mohamed Merah j’en rencontre parfois dans mon cabinet. J’en ai aussi entendu parler par les éducateurs qui les côtoient. Ils sont certes plus arrimés au symbolique, la parole porte davantage, ils peuvent généralement accepter encore le pacte avec l’autre. Mais pourtant le même sourd désenchantement les habite. La même haine parfois. Haine parfois contre un père abandonnant, contre une famille maltraitante, haine qui se déplace contre l’humanité toute entière, contre tout ce qui bouge. Violence souvent retenue, mais parfois déclenchée, incontrôlable. Echec, l’employeur qui dit non, ou qui promet et qui laisse tomber, l’éducateur qui n’a pas assez de temps au moment où il faudrait, l’ami qui déçoit, le CMPP qui n’a pas de place, la tentation de faire payer à tous sa propre histoire.. Enfin, souvent un cri contre l’injustice, ce sentiment qui n’est pas a priori le seul lot de ces gamins-là, tant l’adolescence est sensible à l’exclusion, dont à la fois elle rêve et qu’elle rejette. Injustice devant les actes des adultes, la discordance entre acte et dire, la « trahison ». Pour la plupart, les appuis identificatoires sont suffisamment étayants. Seulement, là, ça vire à l’extrême.

Certes, ce sont des jeunes gens qui ont eu moins à faire à la justice; ce sont des jeunes gens qui ont eu l’opportunité plus tôt de bénéficier de structures d’accueil à la fois souples et bienveillantes, mais il en faudrait peu parfois pour que ça glisse sur la même pente. Ce sont souvent des jeunes gens qui, en bout de course, rêvent de l’armée, veulent l’armée, pour avoir un cadre, une discipline, pour aider les autres, pour tuer aussi parfois (je reprends là leur propre parole).

Et puis, parfois, en bout de course aussi, il y a la religion, musulmane mais pas seulement, la religion qui comme l’on dit sert de béquille pour le meilleur, mais aussi de métaphore délirante pour le pire. Celle qui vient suturer une question identitaire qui ne trouve pas à se résoudre. C’est bien souvent la question de la construction subjective, mais là, le hic, c’est que ça passe à l’acte, violemment, follement, empruntant pour le coup un discours « terroriste » pour éxécuter plutôt un crime « ordalique », vengeance, mission, épuration.  Julien Dray, à son propos, dit à juste titre : « emplissant son vide identitaire par des conceptions pseudo-religieuses et une identification à des combats étrangers ».

Trouver une cause -à-être pour mourir.  Continuer la lecture de Un « enfant perdu », criminel.

Leçon de Politique/Conférence de Presse La Rochelle


le 21 février 2012 alors que NS est dans le coin….Ségolène Royal revisite les « promesses » non tenues du candidat.

Conférence de presse à La Rochelle le 21 février… par segolene-royal

Une pionnière indéfectible


Il a fallu accuser le coup, prendre le « grincement du réel » dans toute sa violence. Saluer Madame Royal est la moindre des choses, lui témoigner  fidélité aussi, émue et douloureuse que l’on était de la voir ainsi en larmes; larmes  amères sans doute, larmes bienfaisantes peut-être aussi après tant de combats, et d’espoir donné sans compter.

Madame Royal est une pionnière. Première  femme et première candidate de gauche à être au second tour  d’une élection présidentielle dans la République Française, première à plaider pour l’écologie intelligente depuis plusieurs dizaines d’années, la seule à s’inquiéter ainsi authentiquement de ce qui se passe dans les quartiers et les campagnes et les entreprises…

Elle a payé là pour un rapport à la fois sécuritaire et consumériste à la politique. Même si ces primaires, qu’elles avaient souhaitées, sont évidemment un succès (encore que l’on puisse discuter sur l’aspect médiatique et peu présidentiel des débats, ressemblant souvent à des discussions de ministre des finances, et sur la mainmise du monde médiatique sur la politique encore une fois, et aussi s’interroger sur l’appartenance socio-professionnelle des votants, à voir, j’ai quand même ma petite idée). *Sécuritaire, parce qu’il fallait un vote utile, d’appareil, sans doute plus rassurant, et qui promet, pour beaucoup, des postes. Donc deux premiers secrétaires du PS, pour des primaires citoyennes, c’est rien moins qu’audacieux! Tout de même si l’on regarde de près les alliances, c’est panier de crabe. *Consumériste parce que le nouveau, jeune, beau, et talentueux Arnaud, dont je ne critique pas les idées, est tombé pile-poil comme il fallait pour le pouvoir médiatique qui n’eut de cesse d’en faire son poulain, tout nouveau tout beau. Aurélie Filipetti ne disait  pas autre chose ce matin à France-Inter: après avoir épanché son « émotion » à propos de Royal,( oui je l’ai vue pleurer la « nuit de Reims », à ses côtés; j’ai vu aussi cette nuit-là M. Valls rouge de colère dire qu' »on ne se laisserait pas voler notre victoire »…), donc, elle dit:  « les gens veulent du changement », commentant la percée de Montebourg. Et bien comme changement elle a vraiment trouvé à qui se rallier, elle!

Ségolène Royal aurait donc payer pour le besoin de changement des électeurs. Noble motif! Il est vrai que tout a été fait, je le dis et le répète, pour la mettre hors-jeu, depuis longtemps. Continuer la lecture de Une pionnière indéfectible

Désir versus déni/ Royal notre solution


Tout le monde s’en mêle, et s’emmêle dans ses mensonges, ses falsifications, ses emprunts, sa « course à l’échalote ». Candidats, journalistes, embrassons-nous Folleville! Pourvu qu’il y en ait une qui  soit foreclose, occultée, dépossédée. Je sais, ces mots sont forts, excessifs dirons-certains, mais tout de même, hélas, c’est vraiment trop! Royal n’est pas nommée, elle est dépossédée, dépouillée, critiquée sans cesse; si elle l’ouvre alors elle critique, « égratigne » (Le Parisien); vite on va trouver la faille. Ses concurrents? RAS! Une construction de récit connivente, une alliance discursive, story-telling à l’oeuvre, propagande, ce que l’on met en avant, et ce que l’on tait, ce que l’on déforme, ce que l’on « omet », tout ce qui fait discours conscient ou inconscient, voilà ce qui est à l’oeuvre jour après jour.

* Pour Caroline Fourest (FRInter débat dimanche 2 octobre) elle n’existe pas, elle est  la seule à ne pas être nommée;  les propositions sur les banques, auxquelles cette dame  semble adhérer, c’est Montebourg et puis c’est tout! Royal en point aveugle! 

*Mediapart,  30 septembre, 9 présidents de Région (excusez du peu!), en soutien à Martine Aubry déclarent : « Nouvel outil financier proposé par Martine Aubry, la future Banque publique d’investissements offrira un soutien immédiat aux PME-PMI, grandes oubliées de la politique de l’UMP. Adossé à des fonds régionaux d’investissements pour les PME, cet établissement financera les entreprises fragilisées par la raréfaction des crédits. Conditionnées à des impératifs de protection de l’environnement et de développement de l’emploi.. », (et plus loin on parle de la … »croissance verte » parce qu’on en connaît un bout là-dessus au PS!). Quand je lis ça, ces méthodes d’appropriation des idées, ces « mensonges » permanents! Reprendre à son compte le donnant-donnant déjà logifié par Royal en 2007, la BPI et tout le reste! J’en suis avertie bien sûr, je sais la loi terrible de la politique, et ses pratiques, parfois en cousinage avec ce qu’il faut bien appeler de la « voyouterie mentale », (je n’aime pas du tout ce mot qui fait tant saliver N. Sarkozy), sauf que j’aime aussi beaucoup la politique dans sa noblesse, son anticipation, son sérieux, et… eh oui! sa poésie! Celle-là  que nous annonce  Madame Royal précisément. La Vertu  en somme.

*Bertrand Delanoe, chez Apathie a trouvé comment nommer Martine Aubry: « la présidente des solutions », eh oui! (voir post précédent), c’est Apathie, bien peu taxable de ségolénisme, qui doit le reprendre (et même le signaler à coucourama!). Il faudrait en rire: est-ce naïveté, est-ce de bonne foi, si c’est mensonge conscient c’est insoutenable, si c’est inconscient je me demande si ça ne l’est  pas encore plus, car cela dit une force de déni assez impressionnante! Une censure à tout épreuve, plutôt du côté de l’effacement, et de la main-mise pour le coup sur les signifiants de l’autre. Cela aussi que reproduisent sans cesse les journalistes.

Merci à ceux qui ces temps-ci font très correctement leur travail, merci Jean Daniel par exemple, pour votre respect;  merci JC Guillebaud de bien vouloir dire que le  PS reprend 18 propositions de Ségolène Royal.

Pour Rafraîchir la mémoire: Pacte présidentiel 2007 

3. Soutenir les PME avec la création de fonds publics régionaux de participation et en leur réservant une part dans les marchés publics. (tiens! tiens!)

14. Conditionner les aides publiques aux entreprises à l’engagement de ne pas licencier quand l’entreprise dégage des profits substantiels et obtenir le remboursement en cas de délocalisation.

15. Moduler les aides aux entreprises et les exonérations de cotisations sociales, en fonction de la nature des contrats de travail, et supprimer le CNE pour faire du CDI la règle.

69. Instaurer le non-cumul des mandats pour les parlementaires.(tiens tiens!)

On pourrait illustrer ce pillage encore et encore, le beau programme de Montebourg, l’état stratège, le non-cumul des mandats, la « croissance verte », etc..coucourama encore. Si la raison en était  qu’elle inspire la pensée commune, c’est bien légitime qu’elle mette au pot du débat public, mais là elle est  toujours « incorporée » sans qu’elle soit nommée. Pourtant son corpus politique est riche, fourni et bien plus progressiste que celui de ses camarades. Ce que la gauche lui devra et lui doit déjà est sans doute incommensurable.(De quoi Ségolène Royal est-elle le nom? p. 261. et tout l’ouvrage, excellent travail).

Ce dimanche, Canal+ Segolène Royal, une fois encore: « Changer les règles du jeu pour que les valeurs humaines/gagnent / sur les valeurs financières », remettre à plat le système fiscal pour qu’il soit plus juste, réforme bancaire, contrôle des banques. Loin « d’aménager le système » il faut « changer les règles du jeu », cela est dit depuis longtemps, et expérimenté. Alors, Point aveugle? 

Je laisse, pour ce soir, la parole à Annie Cohen, écrivaine, après l’amie Ariane (Mnouchkine) :

« En février 2007 déjà, j’avais publié une tribune dans le journal Le Monde, « Pourquoi je vote Ségolène Royal« . Je reste en tous points fidèle à cet engagement, j’entends les quolibets, les méchancetés, les moqueries, pauvrette qui n’a pas renoncé !« Femme imprévisible »« un brin fofolle ». Eh bien non ! Malgré tout cela, elle n’a pas renoncé, elle est encore là telle une lame d’acier, avec une pêche d’enfer, une foi intérieure, solide, vraie ! Pas de reniement chez elle, elle trace, elle ne s’est pas retirée, elle fait émerger ses lignes de forces. Elle a le sens du temps. Elle continue à mettre son talent dans le grand combat politique, social, économique, financier. »… »Cela est dit clairement, on lui reproche de « surjouer » sa féminité, les valeurs féminines, ou de se « poser en mère de la nation ». Voilà ce que disent les femmes qui, hier, la soutenaient. Quant à moi, j’affirme ma fidélité à Ségolène Royal. La sûreté de son projet lié à sa rigueur morale, son exemplaire courage, son énergie à rassembler, me commandent de la soutenir. »  LEMONDE.FR | 29.09.11

Que beaucoup d’autres viennent, libres de leur choix, et de leur décision, parce que voter pour elle c’est déjà voter pour la liberté, la désaliénation des marchés sondagiers, des appareils « verrouillés », la promesse d’une vraie « métamorphose » (Edgar Morin), le respect de tous ceux-là qui vivent dans ces quartiers et dans ces campagnes, et qui feront avec elle « partie de la solution ». Mais peut-être la France peureuse et conservatrice, de gauche et/ou de droite sera-t-elle gagnante encore cette fois-ci.  Je n’ose l’imaginer, tant nous ne serions alors dans aucun pas de progrès. Dans aucune Vertu.

So you can’t!


So you can’t Mister President! Tant d’espoir reposait sur vous après votre enthousiasmante élection. Après votre discours ce jour à l’ONU, vous avez raté l’occasion unique d’être réellement un Grand Homme au nom de l’Histoire de notre Monde. UN qui ne craint pas de forcer le destin!

Le courage nécessaire, vous ne l’avez pas eu, vous avez choisi la Real Politik, la poursuite de la politique américaine qui doit endosser une lourde responsabilité dans la situation dégradée de la Palestine, et bien sûr d’Israël. Comment pourraient-ils se penser gagnants là-dedans?

En mai 2011,  vous vous êtes  prononcé pour la première fois en faveur d’un Etat palestinien sur la base des frontières de 1967, pourquoi ce revirement? A cause des élections à venir? Que vaut cela face à une dégradation permanente de la situation des palestiniens, et la domination « trompeuse » d’Israël, et son glorieux gouvernement droite/ extrème droite? Continuer la lecture de So you can’t!

Sex Crimes Unit


A voir  absolument le documentaire  sur l’Unité des Crimes Sexuels (France 3 21 septembre 2011). A voir et écouter attentivement, à la fin du documentaire, Lisa Friel, qui a exercé 28 ans au bureau du procureur, et qui a dirigé cette unité pendant 10 ans (et travaillé là pendant 25 ans). Comment on voit qu’une prostituée peut avoir gain de cause dans une affaire de viol.

Comment on apprend les raisons d’une présentation si rapide de N. Diallo devant le grand jury (notorioté du suspect, nationalité française etc..). Comment on peut remettre les pendules à l’heure par rapport aux versions strauss-kahniennes. Comment confirmation est donnée des différentes versions de N. Diallo (big lies) mais jamais concernant l’acte lui-même. Continuer la lecture de Sex Crimes Unit

Pour Rafah Nached

« Rafah Nached, a été arrêtée le samedi 10 Septembre à 1 heure 30 du matin (heure de Damas) à l’aéroport de Damas. Elle devait embarquer sur le vol d’Air France en direction de Paris afin d’être présente à l’accouchement de sa fille. Une fois passée la sécurité Rafah a été arrêtée par les services de renseignements. Elle a tout juste pu appeler ses proches pour prévenir de son arrestation, depuis aucune nouvelle n a été donnée d’elle. Malgré les demandes incessantes, les services de l’aéroport refusent de communiquer la moindre information. Elle souffre de problèmes cardiaques et doit prendre ses médicaments régulièrement.

Rafah Nached, âgée de 66 ans, a fait son cursus de psychologie clinique à l’UFR de Sciences Humaines cliniques, elle est diplômée en Psychologie clinique de l’Université Paris Diderot.

Première femme psychanalyste à exercer en Syrie, Rafah a publié une étude historique de la psychanalyse en Syrie dans le numéro de la revue Topique consacré à la psychanalyse au Maghreb et au Machrek. Elle a récemment fondé l’Ecole de Psychanalyse à Damas en collaboration avec des psychanalystes français.

Le choc est d’autant plus violent que nul ne comprend les raisons de cette interpellation. Son engagement professionnel a toujours été de nature scientifique et humanitaire. Elle avait pris l’initiative avec la communauté jésuite de Damas d’organiser des réunions entre citoyens syriens de toutes obédiences afin de leur offrir un espace ouvert et multiconfessionnel au sein duquel verbaliser leurs angoisses et leurs peurs dans le climat de violence qui ravage actuellement le pays.

Rafah compte de nombreux amis dans la communauté psychanalytique en France avec lesquels elle entretient des liens de travail importants et réguliers.

Nous demandons que tout soit fait en vue de sa libération immédiate. » communiqué de l’AIHP

Pour signer les pétitions  et  contact: rafah.navarin@gmail.com

Madame, je pense à vous. Et à toutes celles et ceux qui souffrent, et meurent,  de l’imbécilité des dictatures, politiques et religieuses. De tous les pouvoirs qui ne tiennent qu’à leur pouvoir et leurs certitudes inébranlables.

Loin du pays réel, les media


C’est affligeant d’entendre les commentaires à propos des primaires dans les media! Dès le soir même, et le lendemain matin (Itélé, France Inter!, mon dieu France Inter!..) Avant et après l’exercice d’ailleurs puisque C dans l’air faisait déjà  sa mise en scène avant même le « débat » ! Oui ils voulaient du sang, du spectacle, de l’embrouille; que Royal s’agite par exemple, »fasse la folle » peut-être, et sans doute pour mieux la critiquer ensuite. Alors ils sont déçus, la dame de leur fantasme n’était pas au Rendez-vous. L’Icône tant critiquée a les deux pieds dans la glèbe. Peu leur importe les propositions, claires, précises, concrètes, dont elle était l’auteur, contrairement aux interventions souvent énervées et agitées de Martine Aubry par exemple qui paraît-il selon les mêmes commentateurs, aurait montré une telle force!  Ou bien le « pinaillage » entre deux ministres éventuels: « 2013 ou 2017?, le nucléaire tu en sors quand? etc.. »L’intention n’est-elle pas d’attirer les lumières sur des questions sans fond. Ou alors je le crains c’est leur conception de la politique. Continuer la lecture de Loin du pays réel, les media