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Une petite note s’envole #RIP

Une petite note à toi destinée s’est envolée là le 13 août 2020 au moment de la dire. Envolée avec toi mon père reposant dans ce beau cercueil de chêne là devant moi. La voici :

Mon cher papa permet moi d’abord de remercier toutes les personnes qui ont été à tes côtés ces dernières années. 

Et puis je veux te dire combien je suis fière de toi de tes choix de tes causes très tôt dans ta vie  : justice liberté paix, œuvrant avec et pour les autres,  dès la jeunesse dans le maquis limousin. Juge, journaliste, enseignant, militant.

Merci papa d’avoir choisi une femme elle aussi extraordinaire, notre mère, et d’avoir  su mêler vos engagements  publics,  d’avoir su ensemble nous instruire et nous permettre de grandir. 

Homme de combat déterminé tenace et vaillant, tu étais aussi d’une grande sensibilité. Je n’oublierai pas ton regard vif et ton sourire taquin et séducteur. 

Il pleut sur nous ce jour, il pleut sur ton jardin, tes beaux arbres que tu aimais tant regarder assis sur ton petit banc. 

Je t’ai dit encore les derniers jours combien je t’aime je te le redis ici. Tu es parti sans trop de douleur tu rejoins ta chère Léna. Soies en paix tu le mérites. 

le chant des Partisans + ?
Jean Ferrat ‘Mourir d aimer’ ‘Que serais je sans Toi ‘ poème d ‘Aragon + La Callas
ton banc face à ton cher bouleau

5 août
vers la lumière et la paix

le jeune homme, les gilets, et la bourse

L’habit fait-il le moine ? C’est bien possible, en tout cas Lacan le disait ainsi.

Gilets jaunes

Cela qui vient s’épingler pour faire sens, pour faire lien, identité commune, c’est le gilet, comme objet identifiant de la révolte. De la fronde. Le gilet qui rend visible, même la nuit. Mais qui laisse tout de même anonyme. Qui sont-ils un par un ? Le sait-on vraiment ? Le rond-point complète le topos, le lieu où l’on parle, où l’on se parle, où l’on se tient chaud, au chaud, où l’on existe à plusieurs, tous contre Un, Macron et ses maîtres, et ses riches. Les Champs-Elysées, la plus belle avenue du monde, à eux, pour eux. D’ailleurs, ils ont entendu l’invite à venir le chercher. Il ne faudrait pas maintenant s’en plaindre. Le berger-la bergère.

Ça dit quoi, sinon un débordement de colère, un sentiment de l’injustice vécue, fondée pour la majorité d’entre eux, même si la fange pestilentielle y trouvera toujours un nid, comme dans tout mouvement de révolte. Des factieux pour casser.
Mais aussi, ça rassemble et ça sépare des encore plus pauvres, des encore plus dans l’injustice sociale, des autres, ça fait, comme toute appartenance, des autres qui n’en sont pas, dont on ne veut pas. De la ségrégation.
Car ce qui unit, qui a été inventé pour ça, ce qui fait lien, c’est la République, la Nation, et ses instances institutionnelles et constitutionnelles, « incarnée » dans son discours. Ces derniers temps, le risque a été pris de trop s’en éloigner, voire de les ignorer ces instances, corps intermédiaires, associations…, un glissement plus que jamais vers l’oligarchie financière aux manettes, une pente vers une privatisation de l’Etat. Le Président, ceux qui l’ont fait roi ne tiennent pas à ce que ça change. Lui nous sert le refrain de la réforme profonde, unique, inédite, qu’il a même nommée révolution, il nous enfume avec cette litanie du nouveau monde. Comme si rien avant lui n’avait existé. Déjà cela inquiète.
Son élection, inédite, révèle plus que jamais à quel point l’appareil financier est aux commandes du pouvoir. Et comment lui-même est décroché d’une réalité populaire; car il n’est pas dans cette réalité-là, des gilets et des autres, ne la connait pas, n’en a pas l’expérience, n’a pas battu le pavé, ni les champs, (souvenez-vous : « J’ai connu les odeurs des fleurs / d’abord chez Colette ou Giono avant de les respirer moi-même… » Comment ? ce bambin ne sortait pas, était enfermé dans une bibliothèque ? n’a pas croisé une seule odeur de fleur réelle, les deux réelles, l’odeur et la fleur ) ni les meetings, il ne s’est pas plié aux petites tâches, ne s’est pas forgé à la rencontre avec cette plèbe-là.. une réalité qu’il ne connait pas, lui est sans gilet, hors sol. Là, il se prend du vrai réel, ça m’attaque moi, mon corps, le mien, pas celui du roi. Et celui du roi, qu’il nous sert dans son discours, devient une distribution de « brioches », au bon vouloir de ses amis.

Et puis, ces gilets qui font rond-point et champs communs, crient aussi du chacun pour soi, se demandent : est-ce que je fais partie des bénéficiaires des mesures ou pas ? Est-ce que je vais y avoir droit ? Qu’importe le voisin alors. (Une femme à la télé dit « je suis là pour mon porte-monnaie »), en miroir du pouvoir qui distribue ses miettes comme des oboles, un peu ici, un peu là, qui prie ses partenaires, grandes et grasses entreprises, de lâcher un peu de lest.. je crie surtout pour moi et un peu pour les autres, mes proches, éventuellement; les autres qui sont-ils, qu’est ce qui nous lie, puisque le discours du pouvoir du président lui-même, du gouvernement, des politiques, n’a pas l’âme à nous servir ?
Hélas, les derniers évènements de violence apportent la preuve du narcissisme en miroir advenu, là où se disait une cause justement fondée. Du coup, violence policière-violence des casseurs se répondent en miroir sans médiation. C’est au président de savoir poser une parole juste, un acte juste. On a l’impression qu’il ne sait pas faire ça. C’est cela qui est inquiétant, et qui n’apaise rien.

Qui sont les maitres au fond? Lacan le disait en 68, « vous cherchez un maître vous l’aurez ». Mais de maître, lui, jeune homme, n’en voulait pas, il voulait être écrivain le garçon, faire ce qu’il veut comme il veut, ce qu’il ne voulait pas c’est consentir à l’« l’humilité » (billet précédent) ça on a un peu compris, c’est même le mépris qui vient souvent à la place. Comme une défense devant l’impossible, sa certitude, sa conviction d’avoir raison, qui ne vacille pas. (et qui n’est en rien « ne pas céder sur son désir »). L’acte juste, la juste interprétation de la demande n’est pas au rendez-vous.
Et pour cause. La présidence de Macron se prépare depuis longtemps, conçue , construite, par un cénacle de financiers, patrons des media, grands patrons etc… d’où le vide du programme et la garantie, l’engagement, le pacte faustien du « on te tient par la barbichette », « ne bouge rien », « ne nous déçois pas », « ne nous mécontente pas », « sans nous tu n’es rien » « fais pour que ça continue à bien marcher pour nous ». (paroles imaginées bien sûr, mais qui éclairent pour moi ce malaise récurrent, le mien, à constater le décalage entre ce qu’il pourrait promettre et et tenir, et ce qu’il est sans cesse tenu d’annoncer : rien ! )
Là où ce devrait être le peuple son « maître », c’est en fait cette force là qui commande.
Et puis, le « en même temps », séduisant dès l’abord, étouffe en fait la démocratie; en étant adoubé par un « tous » à la fois, virtuel, sans autre, annulant toute alternance envisageable, toute contradiction, la réponse vient des extrêmes. Ce n’est pas d’un gilet dont il est alors question, ni même de sauvetage, mais d’une bourse… bien remplie, vénérée. A ne pas lâcher ou si peu…n’importe comment. (ce qui fait des extrêmes les « alliés objectifs » de ça, qu’ils le veuillent ou non !).

Gilets de sauvetage

D’autres gilets. L’envers. Jour après jour, nuit après nuit, il y a ceux qui risquent leur vie dans des bateaux de fortune, munis ou non de gilets de sauvetage, ils sont l’autre bord de la rupture, du malaise de la misère. Ces gilets là, est ce que les autres gilets s’en soucient, les accueillent ? Certainement non.
A cela, ceux-là, comme en retour, dans la même veine, le silence de l’Elysée sur la Déclaration Universelle des droits de l’homme, le traitement des migrants, les centres de rétentions, la situation des jeunes mineurs, pour tout cela on n’entend pas les beaux discours.. mais le désert, l’ignorance, l’inhumanité, pour le pouvoir, mais aussi pour les gilets. Nous oui mais pas eux. Restez chez vous, on est chez nous. Pas de main tendue, là où pourrait s’élever la dignité française.

Les « puissants », leur main mise sur nos richesses, nos pouvoirs à partager. Leurs oligarchies qui s’auto-proclament maîtres des peuples, jouir en paix. Tant chacun aspire à vouloir en faire partie, y être accueilli. Telle est leur force de captation : attirer pour mieux rejeter. Face à cela quelle conscience, quelle garantie républicaine incarne vraiment le Président ?
Jamais n’est autant apparu l’assujettissement du pouvoir. Et donc de nous tous. Il suffirait sans doute de pas grand-chose, d’une plus juste répartition, d’un plus grand respect de tous, d’une équité fiscale enfin. Non, rien….

Il n’y a plus d’aquarius, il reste un grand silence, les cris des enfants, des hommes, des femmes, engloutis.

Suite aux voeux présidentiels

Republique ©evah5

On voudrait lui faire confiance, mais un tel écart entre ce qu’il dit et ce qu’il a fait, ou plutôt défait, depuis son arrivée ne nous y incite-invite guère (entend-il ce qu’il dit, y croit-il ?) Ce balancement entre le je et le nous est utile pour se dédouaner de sa responsabilité dans l’affaire, et s’inclure en même temps, comme un des nôtres, pas plus.
Ecologie industrielle (?) puis terrorisme puis IA quel fourre-tout ! Pas un mot sur l’évasion fiscale, pas touche. Même si on a droit à une prophétie : la fin du capitalisme ultra-libéral financier..
Enfin ce choix langagier : renaissance, retrouver, recréer, re.. etc.. Laisse-t-il entendre que tout a été perdu et que sa « mission » (sur terre ?) est de venir porter le nouveau monde qu’il va construire sur les ruines (on suppose) de l’ancien. Le croit-il ? Une mise en scène très évangélique non ?

Enfin
le 060115 juste avant le massacre…

*La parole politique quand elle est déterminée, franche, et qu’elle n’hésite pas à rappeler avec autorité l’éthique et les valeurs républicaines et humaines, à chaque fois que cela est nécessaire, quand elle fait œuvre civilisatrice, quand elle laisse à chacun sa liberté mais est garante de la liberté pour tous, sans doute peut-elle être là comme pare-feu à la haine qui monte. L’action publique, l’action politique, ne doit jamais se départir de sincérité, ni non plus d’audace. Elle ne doit s’en laisser compte par aucun conseiller de l’ombre qui roulerait pour sa chapelle ; elle devrait être irréprochable. 

Vœu pieu, doux rêve ? Devant les épouvantails dressés, les récits d’horreur agités sans cesse, ne pas nier, ne pas reculer, ne pas céder. Se tenir debout et porter sa voix au plus près du Réel.

Ce jour janvier 2019

Ces paroles, mes paroles, aussi actuelles, mon voeu pour cette année, encore renouvelé…

migrants reuters février 2015

Là, à cette heure du Monde, à cette heure de l’Europe, de la France, la responsabilité de tous nos gouvernants est immense. Sont-ils conscients qu’ils doivent impérativement là, maintenant, se réveiller ?

flag drapeau Europe

#zyedetbouna

                                         # ZyedetBouna  « ce sont des enfants, des écoliers »


Jean-Pierre Mignard : « C’est comme si dix… par franceinter

18 mai 2015 Le Tribunal Correctionnel de  Rennes relaxe des policiers suite à la  mort  en 2005 de Zyed et Bouna, écoliers à Clichy sous Bois . Décision de justice éprouvante…

« Rien à voir circulez » / « le regard parce que c’est les quartiers..le racisme s’asseoit sur de la bonne conscience » / « nous sommes déjà dans les têtes sous la pression du front national et de cette idéologie »..

Ecouter les explications précises  de JP Mignard, son analyse lucide, sa  colère légitime et son alerte éveillée sur notre lente dégradation mentale et morale.

Une France (déjà?) trop (?) sous influence??

© evah5

 

« E la nave va »

Hermione Association Hermione-La Fayette 2810navire3__094973000_1057_03112014
Hermione Association Hermione-La Fayette

L’Hermione La Fayette l’Amérique

Indiens Exodus Orient

Civiliser Fraternité Droits de l’Homme/ Liberté

Migrants  Misère Conflits Guerres aveugles/ Liberté

Responsabilité Violence du  Réel

Fuir Misère Migration Eldorado

L’Enfer dictateurs tyrans la peste /

Le Paradis Fraternité Accueillir l’Autre/

Résistance Lutte Démocratie/

Passeur-Passé-Passant-Passager Business Mafia

Humain trop humain  chair à canon chair à fric  croire à l’Eden

Corps morts engloutis  Corps vivants Corps en lutte

Espoir/Désespoir/ Illusion/ Dérive/

Mer à l’Endroit/ Mer à l’Envers

Europe  trop fermée trop ouverte Europe forte et fragile

L’Etranger encore et toujours

Lutter sur terre/ Lutter sur SA terre

Migrants Reuters  février 2015
Migrants Reuters février 2015

L’Enfer est pavé de « bonnes » intentions & le Paradis n’existe pas

                                                        Utopie/Atopie

Argonautes Toison d’or / Colons Radeau de la Méduse /  Hermione petite fille d’Océan / boat people / migrants de la faim / migrants de la mort / migrants du savoir et de la liberté / L’Europe n’est pas la Terre Promise…

 

L'Hermione remonte la Charente 180415
L’Hermione remonte la Charente 180415

« E la nave va »  Fellini 1983

© evah5

Never Forget #Gaza

Never forget.

« C’était là-bas que le second bombardement [Israélien] a frappé la plage, ces coups de feu visant apparemment les survivants qui fuyaient le site. Au moment de l’explosion, les journalistes présents sur la terrasse ont crié: « Il n’y a que des enfants.' » (The Guardian: 16 juil 2014)

Israeli artist Amir Schiby, created an image of Ahed Atef Bakr, Zakaria Ahed Bakr, Mohamed Ramez Bakr, and Ismael Mohamed Bakr, to honor their tragically short lives.L'artiste israëlien Amir Schiby, a crée une image  de Ahed Atef Bakr, Zakaria Ahed Bakr, Mohamed Ramez Bakr, et Ismael Mohamed Bakr, pour honorer leur tragique et courte vie.

#Gaza. Comment va-t-on guérir ces blessures ? Ces plaies ouvertes, brûlantes, calcinées, odieuses, traces du crime ; les blessures, ici, en Occident, les miennes, les miennes tout d’abord, moi qui voulais tellement croire à cette « voie socialiste », celle-là qui n’a rien fait, qui ferme les yeux et les oreilles, qui ne dit rien ou si peu, qui consent donc, ou qui rappelle 12 jours après qu’elle va donner de l’argent à l’autorité palestinienne, ou encore, plus tard, que non on ne bombarde pas une école de l’ONU. Mais ce ne sont pas les plus graves les miennes, mes douleurs; mon petit égoïsme de témoin impuissant y arrivera sans doute bien, encore une fois, à retourner causes et conséquences de ce drame mondial dont les conséquences sont là pour longtemps. Je n’ai pas été marquée dans ma chair, dans mon être-au-monde oui, dans ma chair, celle de mes proches, de mon peuple, de ma terre détruite, de mon histoire, non.. même si par ricochets cela transforme la nôtre ici.

Il y a aussi toutes les plaies ouvertes de l’Occident, de l’Europe, de l’Europe qui dans son immense culpabilité, n’arrive pas à dépasser, transformer, son histoire contemporaine centrée sur la Shoah ; qui, si elle ne fait pas un pas vers une profonde, sérieuse, respectueuse, analyse du siècle dernier n’empêchera jamais ces crimes odieux, et leur répétition nourrie de haine. L’ Amérique, elle aussi, l’Amérique, qui porte ses crimes, ses exterminations indiennes. Peut-être au fond de lui Obama n’est-il pas fier, est-il douloureux ; certes, il est entravé par le Congrès bien sûr, mais quelle nécessité y a-t-il par exemple à désigner l’« enlèvement » d’un soldat israélien (inventé de toutes pièces de surcroît), comme « une barbarie », après avoir si longtemps fait silence sur tous ces crimes barbares de Tsahal ? Quelle nécessité politique, stratégique, dans ce message partisan ? (idem pour Mister Hollande). Alors un soldat est intouchable et sa vie vaut plus que des milliers de victimes civiles ? On voit là encore une fois combien nous marchons tous cul par-dessus tête, combien nos gouvernants dans nos démocraties n’ont plus de boussoles, ou alors les aiguilles sont désaimantées. Non ce monde n’est pas aimant.

Car si tous ces gens disaient #stop, non seulement disaient stop mais faisaient stop, faisaient stop non pas à Israël, non pas aux juifs d’Israël, non pas aux juifs du monde entier (je passe sur les manips récurrentes amalgamant antisémitisme, antisionisme, et opposition à la guerre menée par le gouvernement de droite-droite extrême), mais #Stop au gouvernement israélien et sa politique colonialiste criminelle et discriminante. Je n’ose même pas espérer que nos « chers » amis intellectuels ici, parnassiens, germanopratins, se décilleraient un instant,  consentiraient quand même à se désaveugler un instant ; c’est terrible, c’est terrible cet objet a, qui nous encombre, cette culpabilité récurrente rémanente (cette tache brune) qui autorise un autre crime. Cet oeil dans la tombe.

Car, ces enfants à Gaza, ils couraient, ils jouaient, ils savaient dans leur corps, dans leur chair, qu’ils étaient dans la guerre. Ils savaient, ils sont nés avec, et pourtant ils jouaient, et pourtant on a tiré une fois deux fois des missiles.

Combien de soldats courageux et braves, effarés (Breaking the silence) ont témoigné des atrocités des commandements, des absurdités, des ordres donnés sans–loi, de la tuerie sans loi. Je tourne et retourne cela dans tous les sens, pour être au plus près du vrai, je ne voulais pas aller jusque là à nommer les choses ainsi, car j’aime aussi Israël, j’aime aussi Gaza et la Cisjordanie, l’Etat palestinien, je les rêve libres, pour que leurs enfants soient libres, libres de jouer, pour que les jeunes gens soient libres, libres aussi de s’embrasser sur les plages, de se prendre par la main, de s’aimer. Mais, c’est, c’est.. ce n’est pas possible, ce n’est pas possible. Pour l’heure, on estime à 200000, voire bien plus, le nombre d’enfants gazaouis qui auraient besoin d’un soutien psychologique… Les plaies, les cicatrices, les larmes, le sang, un peuple entier qu’on assassine.

Certes le Hamas était en train de se calmer, de changer de cap, et sans doute n’avait-il pas d’autre option, cependant il ne représente guère une avancée de civilisation ; évidemment, le gouvernement israélien, en bon allié objectif, comme on dit, ne pouvait pas faire mieux que de le relancer, (car c’est cela qui se passe), pour empêcher la mise en œuvre de l’accord palestinien de réconciliation d’avril 2014 : « Le Hamas et nous-mêmes n’avons pas de conflit sur le fond, Gaza nous ne cherchons pas à y changer la donne politique ni à y établir le pouvoir du Fatah » (sic) dit Giora Eiland ex-chef des opérations de Tsahal.

Combattre le Hamas pour mieux le consolider, empêcher toute tentative de rapprochement avec Abbas, ce qui pourrait mener à un Etat palestinien, compliqué, inconcevable quand on veut assigner les Palestiniens à une place de citoyens de seconde zone. Nétanyahou fait ce qu’il veut, comme il veut quand il veut qui l’arrête? Qui le contrôle ? Car la « victime «éternelle » et sa propagande militaire, son story-telling, ses messages et ses cessez-le-feu unilatéraux, tout cela ce ne sont guère les méthodes d’une dite « grande » démocratie.

Et c’est bien parce que c’est une démocratie que cela nous importe tant! C’est bien parce que c’est chose politique et non une histoire de  Dieu vengeur..

« Nous n’avons rien contre les habitants de Gaza qui ne sont pas impliqués dans le terrorisme ». L’homme qui prononce ces mots est à la tête d’un gouvernement qui vient de tuer des milliers de palestiniens. N’est-ce pas vraiment très inquiétant ? Mais quand à ce point on ne respecte rien, se respecte-t-on soi-même ? Cela n’est-il pas assez inquiétant pour que l’on soutienne les initiatives de l’ONU, messieurs les dirigeants, plutôt que veto et abstention ? Lâcheté ? Real politik ? Ambition ? Mauvais calcul qui n’aide pas à la pacification universelle, qui n’aide pas à dire #Stop à la montée des extrémismes et aux replis identitaires.

Enfin. M. le Président de la République Française, puisque commémorer c’est se souvenir, c’est précisément fait pour que le présent ne répète pas (pas trop) le passé dans l’avenir. Pour cela il faut s’engager. J’attends. Il y a beaucoup de morts inutiles et ces morts vont semer encore plus les graines des haines et des extrémismes. Le gouvernement israélien, votre bien-aimé, paraît-il, ne mérite pas une telle clémence. Elle est contre-productive pour la paix, que vous clamez pourtant. Alors, agissez !

5 août 2014 : Sa mission « achevée », l’armée israélienne se retire de Gaza… et puis? Agir sans relâche pour sortir de cette répétition infinie et cruelle..

1867 Palestiniens tués depuis le 8 juillet..

Tout a été dit, beaucoup de belles et poignantes et courageuses interventions, beaucoup d’analyses lucides et douloureuses. Beaucoup de références et de liens ci-dessous et sur ma TL.

http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2014/07/31/31002-20140731ARTFIG00381-dominique-de-villepin-lever-la-voix-face-au-massacre-perpetre-a-gaza.php D De Villepin « lever la voix face au massacre.. »

http://www.frederichelbert.com/20140728/mads-gilbert-cette-guerre-est-un-crime-contre-lhumanite Mads Gilbert médecin urgentiste « cette guerre est un crime.. »

http://tempsreel.nouvelobs.com/le-conflit-a-gaza/20140724.OBS4641/les-enfants-martyrs-de-gaza-plage.html « les enfants martyrs de Gaza »

http://blogs.mediapart.fr/blog/daniel-salvatore-schiffer/200714/conflit-israelo-palestinien-quand-la-barbarie-repond-la-barbarie DS Schiffer « quand la barbarie.. »

http://blogs.mediapart.fr/blog/arie-alimi/270714/francais-avocat-juif-ne-sarcelles-dans-le-desordre Arie Alimi « français avocat juif.. »

http://www.mediapart.fr/journal/international/310714/palestine-le-revirement-de-manuel-valls  La valse de Valls, pour sourire (si c’est possible..)

http://www.mediapart.fr/journal/international/270714/nous-navons-rien-essaye-d-autre-que-la-force-denonce-une-ong-de-soldats-israeliens?onglet=full Yehuda Shaul Fondateur de l’ONG israélienne Breaking the silence 

http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/07/22/un-ancien-officier-israelien-notre-but-etait-de-semer-la-peur_4460857_3232.html Yehuda Shaul

http://www.lapaixmaintenant.org/Vous-l-elite-arabe-d-Israel-etes La paix maintenant

http://uavj.free.fr/UAVJtxt88.html Une autre voix juive : « Non, la politique israélienne ne « se bat pas pour les démocrates du monde entier » ; la politique israélienne couvre de honte et de sang le drapeau israélien ; »

http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/07/22/israel-choisit-le-hamas-contre-l-etat-palestinien_4461299_3232.html Leila Seurat  Docteure en sciences politiques « une réponse à la tentative de rapprochement.. » cf 1970 développement Frères musulmans contre OLP

http://www.liberation.fr/societe/2014/07/23/ne-pas-tomber-dans-les-stereotypes-communautaires_1069202 Tareq Oubrou recteur de la mosquée de Bordeaux

http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/08/01/l-offensive-d-israel-a-gaza-un-crime-moral-loin-de-la-guerre-juste_4465558_3232.html Jean-Cassien Billier (Maître de conférences d’éthique et de philosophie politique à la Sorbonne): « un crime moral, loin de la guerre juste »

http://www.liberation.fr/monde/2014/07/18/ce-que-nous-voulons-c-est-detruire-l-arsenal-du-hamas_1066591 Giora Eiland, ex-chef des opérations de Tsahal  « Le Hamas et nous-même n’avons pas de conflit sur le fond, Gaza nous ne cherchons pas à y changer la donne politique ni à y établir le pouvoir du Fatah »

http://www.liberation.fr/monde/2014/07/31/gaza-est-ecrase-par-un-rouleau-compresseur_1073692 Nicolas Palarus MSF «Ce n’est pas du tout « militaire » ce que l’armée israélienne est en train de faire ici. La Grande Mosquée, la télévision, le port, maintenant la centrale énergétique : tout a été détruit. Il n’y a absolument rien de « chirurgical » là-dedans. Et pourtant les choses peuvent encore empirer, bien que la situation soit déjà catastrophique.

Selon nos chiffres, il y a 200 000 enfants à Gaza qui ont et auront besoin d’un support psychologique. Pour moi, c’est la population entière de Gaza qui en a besoin.»

http://www.liberation.fr/monde/2014/07/22/ce-n-est-pas-tsahal-qui-vaincra_1068398 Etgar Keret écrivain israélien « la voie sanglante que nous empruntons d’opération en opération n’était pas un cercle vicieux, comme nous le croyions. Cette voie est une spirale.

Et la direction, que cette spirale nous désigne, s’enfonce vers le bas, vers de nouveaux abîmes dans lesquels, à mon regret, nous aurons encore l’occasion de sombrer. »

http://www.liberation.fr/monde/2014/07/28/israel-gaza-au-dela-de-la-peur_1071837 Marius Schattner journaliste et écrivain (Jérusalem) « C’est sur le plan politique qu’il s’agit d’agir. Et là, la balle est, par évidence, dans le camp d’Israël. Reconnaître que le projet d’Ariel Sharon de couper la bande de Gaza de la Cisjordanie par un retrait unilatéral en 2005 était une illusion. Son objectif était de casser en deux le mouvement national palestinien. Dégagé du fardeau de Gaza, Israël aurait les mains libres en Cisjordanie pour, sous Sharon, imposer les frontières de son choix ou, sous Nétanyahou, empêcher la création d’un Etat palestinien indépendant, en créant un fait de colonisation irréversible.

Surtout tenir bon, ne rien faire, brandir encore et encore l’arme de la peur. Les Palestiniens ne sont pas les seuls enfermés dans le piège de Gaza. »

http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/07/17/de-la-cohesion-a-l-arrogance-les-forces-et-faiblesses-du-monde-de-l-ouest_4458782_3232.html Régis Debray « ce serait le moment de remettre en selle de bonnes vieilles idées nées en Occident telle que la citoyenneté, communauté fondée sur une même loi pour tous et non sur l’origine des uns ou des autres, ou encore la laïcité, notion difficilement exportable mais essentielle à la survie. On n’en prend pas le chemin quand on voit par exemple le sionisme laïque des fondateurs se transformer en nationalisme religieux. Même chose en Palestine où ce n’est plus la lutte politique du Fatah qui prime, mais les islamistes du Hamas. »

© evah5

combien de milliers de morts gazaouis faudra il pour sécuriser Nathanyaou?

 

L’affaire du siècle disent-ils..

La Garde des Sceaux aurait menti…c’est l’affaire du siècle… tellement plus grave que toutes les affaires et agissements d’un certain M. NS et de sa troupe. Pensez donc.Ça se déchaîne comme rarement à droite mais peut-on encore l’appeler droite républicaine cette meute, quand on voit et entend ce qui se dit, les positions outrancières qui sont prises sans aucun respect des lois et institutions républicaines? C’est un cauchemar de penser qu’ils pourraient de nouveau avoir le pouvoir, ceux-là et celles-là qui d’ailleurs considèrent qu’ils ne l’ont jamais perdu. Les coups d’état ne sont pas forcément en dehors de nos frontières, c’est certain qu’un certain nombre d’esprits (fragiles, très fragiles pour certains, quand ils sont frustrés du pouvoir) en rêvent..
Hélas la caisse de résonance médiatique dans sa presque totalité surfe sur ce courant délaissant toute indépendance de jugement, tout fondement d’enquête, toute information sur les textes et les lois. Jouissant eux aussi d’alimenter la bête avide, le monstre accusatoire. Hélas, trois fois hélas, les Français ont les oreilles pleines des « fautes » (Le Monde) du gouvernement, oui vous avez bien lu, c’est le gouvernement, Mme Taubira first, qui est en faute.
L’art du retournement langagier  et  idéologique est à l’oeuvre encore une fois (déjà en 2007 NS invoquant Jaurès!!). C’est la nouvelle mode, la nouvelle stratégie de la droite (et ses extrémités) de renverser signifiants signifiés significations, semer le trouble dans les esprits, retourner sur l’autre sa propre cause. L’accusatoire aveugle, sans foi, sans loi..
Merci Madame Taubira de vos explications franches et claires.


Indépendance de la justice : Extrait de la… par Najat-Belkacem

© evah5

Le fond de l’air..(n’)est (pas) rouge


Le fond de l’air..n’est pas rouge.

Non vraiment le fond de l’air n’est pas rouge. (Pour emprunter ce titre à Chris Marker que l’on peut voir à Beaubourg en ce moment). Là, c’est plutôt un brun bizarre qui culmine. Nauséabond et hélas épidémique, contaminant. Agité parfois aussi par un catholicisme sectaire qui n’a pas grand chose à voir avec la parole christique (cf. les injures raciales adressées au Garde des Sceaux encore tout récemment). Et aussi bien sûr entretenu par tous les extrémismes religieux politiques etc.. (Cela n’est pas, dans mon esprit, contradictoire avec la liberté absolue de penser de dire et de créer). Récemment  on a éprouvé presque de  l’effroi devant le comportement des députés de droite à l’Assemblée nationale le 30 octobre, quand, enfin, le PremierMinistre a prononcé ces mots forts, attendus depuis longtemps,  pour dire stop aux injures racistes répétées envers la Garde des Sceaux. Le 30 octobre JMA condamne le racisme envers Taubira, les députés PS debout à l’AN. Enfin une parole solennelle est dite. Merci. Il eut été tellement opportun et honorable pourtant qu’ils emboîtent le pas à leurs collègues. Mais rien… #Honte.

Jacques Lacan, dès les années 50, voyait s’avancer la ségrégation. Continuer la lecture de Le fond de l’air..(n’)est (pas) rouge

« Allez courage! »

C’est J-P Mignard qui exhorte ainsi le gouvernement et sans doute aussi le Président à faire une vraie réforme judiciaire (Médiapart). « Promesse de modifier la loi statut des parquets..Allez! courage ! » Cela ne vaut-il pas pour beaucoup  des actions gouvernementales?

Au moment où j’écris, le « retoquage » par le Conseil Constitutionnel de la taxation exceptionnelle à 75%  fait beaucoup causer. Trop sans doute par rapport à la mesure elle-même, équivoque, maladroite et surtout assez inefficace. Certes, elle apparaît presque comme un acte manqué, un désir inavoué que ça ne puisse se faire; même si le Premier ministre annonce d’ores et déjà une nouvelle disposition en 2013.Incompétence disent certains, une « improvisation fiscale consternante » selon Piketty (Libé 31 décembre). C’est bien l’impression que tout cela donne.

Ce gouvernement, constitué pour mettre en oeuvre un projet de justice et de lutte contre la financiarisation, ne cesse de pratiquer la reculade. Les  promesses ne sont pas tenues. Continuer la lecture de « Allez courage! »